Les propriétaires ont souvent tendance à sous-estimer les nombreux frais associés à un investissement locatif. Au-delà du coût initial de l'acquisition, il est essentiel de prendre en compte les aspects fiscaux tels que les impôts fonciers et les taxes sur les loyers perçus. Si la propriété est en copropriété, il faut également tenir compte des charges éventuelles. De plus, il est important de considérer tous les incidents qui pourraient survenir pendant la location et qui relèvent de la responsabilité du propriétaire.
Les dépenses liées à la plomberie, aux dégâts des eaux, à la serrurerie et aux pannes d'électroménager ont rapidement un impact sur votre budget. C'est pourquoi il est essentiel de toujours prévoir une réserve financière dédiée dans vos fonds personnels pour faire face à ces situations.
Il est important de rappeler que bien que les réparations mineures et l'entretien courant soient de la responsabilité du locataire, le propriétaire est tenu de fournir un logement en bon état et de veiller à ce qu'il le reste.
De même, dans le cas d'une location meublée, toutes les pannes ou dysfonctionnements des appareils électroménagers qui ne sont pas attribuables au locataire doivent être réparés par le propriétaire. De manière générale, cela s'applique également aux volets défectueux, aux fuites de douche, aux systèmes de ventilation vétustes ou lorsque le chauffe-eau tombe en panne.
Selon les données de la plateforme Seloger.com, les dix travaux les plus fréquemment pris en charge par le propriétaire concernent les réseaux électriques et gaz (mise aux normes et réparations), le système de ventilation, le système de chauffage, l'approvisionnement en eau potable, le remplacement d'un robinet, la réparation des canalisations, le remplacement de la chaudière, le détartrage d'un chauffe-eau électrique, le remplacement du revêtement de sol et enfin le remplacement des fenêtres présentant des signes de dégradation ou d'usure.
En se basant sur l'analyse de près de 3 500 incidents signalés entre 2022 et 2023 dans 5 000 logements gérés, l'agence en ligne Flatlooker.com a identifié plus précisément les principaux dommages auxquels les propriétaires privés doivent faire face. La plomberie est en tête de liste avec 28,3 % des sinistres, suivie des dégâts des eaux (14,9 %) et de la serrurerie (13,1 %).
Heureusement, à moins d'avoir loué un bien en état de ruine (ce qui est illégal), vous n'aurez pas besoin d'intervenir régulièrement chez votre locataire pour réparer ou remettre en état ses installations.
Malgré cela, d'après l'étude réalisée par Flatlooker.com, il est néanmoins prévu de gérer un incident de plomberie chaque année, un dégât des eaux tous les deux ans, tandis que les problèmes de serrurerie surviennent environ tous les deux ans et demi.
Il convient également de noter que les incidents liés à l'électroménager et à l'électricité se produisent en moyenne tous les 3 ans, tandis que les travaux de peinture doivent être envisagés tous les 5 ans (ce qui est souvent nécessaire après le départ du locataire).
Cependant, selon les estimations de la plateforme, le coût de ces interventions techniques s'élève en moyenne à environ 116 €, en gardant à l'esprit que les dépenses augmentent avec le temps. Sur une période de 5 ans, Flatlooker a évalué qu'un budget moyen de 423 € par an serait nécessaire pour faire face à ces divers problèmes locatifs, comparé à 240 € lors de leur étude en 2019.
Ces chiffres ne sont bien sûr que des estimations et peuvent varier considérablement en fonction de l'état du bien. Nicolas Goyet, PDG du site, souligne que "ces coûts sont probablement sous-estimés. En réalité, le propriétaire devrait également prévoir des fonds pour faire face à des dépenses imprévues liées à des incidents inattendus qui pourraient se produire pendant la période de location".