D'après BFMTV, la Banque de France et le ministère des Finances ont choisi de permettre aux banques d'accorder des prêts plus importants aux investisseurs dans la location de biens en réduisant les exigences pour l'obtention de ces prêts.
Selon une déclaration du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) publiée mardi, le ministère de l'Économie et la Banque de France vont permettre aux banques d'encourager l'obtention de prêts immobiliers pour les personnes qui souhaitent investir dans des biens destinés à la location.
À partir d'aujourd'hui, les institutions bancaires auront la faculté d'approuver un plus grand nombre de demandes de prêts immobiliers qui ne se conforment pas aux règles générales. Le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) considère cela comme une mesure de flexibilité supplémentaire offerte aux banques et à leurs clients qui souhaitent emprunter.
Jusqu'à présent, parmi les exceptions accordées par le HCSF, 80% de ces prêts devaient être destinés à l'acquisition d'une résidence principale, laissant aux banques une liberté totale concernant les 20% restants. Désormais, les prêts pour l'achat de résidences principales peuvent représenter seulement 70% des prêts dérogatoires, tandis que les banques seront totalement libres de leurs choix pour les 30% restants. En d'autres termes, sur l'ensemble des prêts accordés, les banques pourront définir librement les critères pour 6% de leur production totale (30% des 20% des prêts dérogatoires), comparativement à 4% précédemment (20% des 20%).
Le ministère de l'Économie espère que cette mesure permettra de débloquer chaque mois 250 millions d'euros de crédits supplémentaires.
En outre, une autre mesure va accorder plus de flexibilité aux banques. Au lieu d'être tenues de respecter la limite de 20% chaque trimestre, les banques devront s'y conformer sur une période totale de 3 trimestres.
Olivier Lendrevie, président du courtier Cafpi, exprime dans un communiqué sa déception vis-à-vis de ces mesures qualifiées de "homéopathiques", soulignant qu'elles ne répondent malheureusement pas aux enjeux actuels. Il souligne que le nombre de prêts immobiliers accordés est en baisse depuis plus de 6 mois et atteint son niveau le plus bas depuis 10 ans. Il regrette notamment que le Haut Conseil n'ait pas autorisé une prise en compte réaliste des revenus locatifs (méthode de calcul dite "en différentiel") pour évaluer le taux d'endettement, et qu'il n'ait pas pris en considération le reste à vivre des ménages concernés lors de l'établissement du plafond de taux d'endettement fixé à 35%.